In both enduring and contemporary onto-political conditions, we join our voice to the ongoing global and country-wide resistance against violence towards womxn, gender minorities, and children. The Moosehide campaign began 10 years ago as an Indigenous-led grassroots movement and to date it has grown into a country-wide movement of Indigenous and non-Indigenous activists. The demands of this fight are clear: no more murders, no more disappearances, no more institutionalized patriarchal violence, no more epistemic injustice, no more domestic violence, no more abuse and no rape. In addressing these issue, it is vital to understand how the lives of womxn and particularly Indigenous and womxn of colour(periphery) are affected due to interlocking structures of oppression, systems of cultural domination and representation that have served as agents of ordering and structuring of their experience of being in the world for many decades.
The dispersion of power in body politic in the contemporary condition have definitely changed the mechanisms of power and parallely revolutionary resistance have become rhizomic, nonteleological, and is actualized within different movements and actions across the globe. Revolution in our contemporary era should be composed of a hybridity of voices, affects, and subjectivities. Today, more than ever, the necessity to investigate in transversal-transnational micropolitics, decolonial and minority politics, in order to amend processes that found human subjectivity, to dismantle narratives of assimilation that structured gender norms and identity politics, and to decolonize the epistemic space and the aesthetic domain that have controlled and demarcated the experience of being a womxn/ non-binary in our society is emerging. The experience of resistance and collective work, is an aesthetic domain and ontological site where transformations in subjective consciousness become possible and actual within experimentations through new forms of collectivity.
Perhaps it is possible to make change by taking into account the heterogeneous dimensions of our becoming as collective subjects of enunciation and taking action on a solidarity-based epistemology which involves mutual learning and critiquing with a focus on solidarity across differences.
It is time to disobey patriarchal rule, and in this process, to wish for other stories and other relationships to emerge—stories and relationships capable of enabling a new poiesis, one that unites other bodies, experiences, and attachments, giving rise to a new political aesthetic. We gather for this cause to contribute to conditions of change in dismantling the dominant narratives, say no to gender-based violence, to give voice to new stories that are necessary in the spaces we share, and to grief as a public, in an aim to repair this collective experience.
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- Mot de présentation - communiqué
À titre d’organisatrice de la conférence
Nous joignons notre voix à la résistance mondiale et nationale contre la violence envers les femmes, les enfants, ainsi queles minorités sexuelles et de genre. Nous nous solidarisons avec les luttes en cours contre les pouvoirs oppressifs dans les conditions onto-politiques contemporaines qui persistent de nos jours à l’échelle mondiale. La campagne Moose Hide a débuté il y a dix ans en tant que mouvement populaire dirigé par des autochtones et s’est transformée à ce jour en un mouvement national d’activistes autochtones et non autochtones. Les exigences de cette lutte sont claires : il faut mettre fin aux meurtres, aux disparitions, aux violences patriarcales institutionnalisées, aux injustices épistémiques, aux violences domestiques, aux abus et aux viols. En abordant ces questions, il est essentiel de comprendre comment la vie des personnes mal représentées, réduites au silence et marginalisées, ainsi que celles qui vivent à l’intersection de plusieurs axes d’oppression, dans des conditions de lutte politique, d’exploitation, de déplacement ou de privation de droits, est affectée par l’imbrication des systèmes de domination qui ont servi d’agents de régulation et de structuration de leur façon d’être au monde.
La dispersion du pouvoir dans le corps politique contemporain a définitivement changé les mécanismes du pouvoir et, parallèlement, la résistance révolutionnaire est devenue rhizomatique, non téléologique et s’actualise au sein de différents mouvements et actions à travers le monde. La révolution à notre époque contemporaine devrait être composée d’une hybridité de voix, d’affects et de subjectivités. Aujourd’hui plus que jamais, il est nécessaire d’enquêter sur les micropolitiques transversales et transnationales, les projets décoloniaux et les politiques des minorités afin de modifier les processus qui fondent la subjectivité humaine. Il faut démanteler les récits d’assimilation et décoloniser l’espace épistémique et le domaine esthétique de la féminité dans notre société.
L’expérience de la résistance et du travail collectif est une zone esthétique et onto-politique où les transformations de la conscience subjective deviennent possibles dans le cadre d’expérimentations à travers de nouvelles formes de collectivité. Le changement devient possible si nous prenons en compte les dimensions hétérogènes de notre devenir en tant que sujet collectif d’énonciation et il peut être actualisé en agissant sur une épistémologie solidaire qui implique la critique et l’apprentissage mutuel en mettant l’accent sur la solidarité au-delà des différences. Il est temps de désobéir au patriarcat et, dans ce processus, de favoriser l’émergence d’histoires et de relations qui permettent la création d’une nouvelle poiesis, qui unit d’autres corps, d’autres expériences et d’autres affects, donnant lieu à de nouvelles conceptualisations politiques. Nous nous réunissons pour cette cause afin de contribuer aux conditions du changement, afin de dire non à la violence, de donner une voix aux nouvelles histoires qui sont nécessaires dans les espaces que nous partageons, et de faire notre deuil en tant que public, dans le but de réparer cette expérience collective.
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